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INSOLITE

Basilique bretonne se fait réserve naturelle pour les chauves-souris (à Sainte-Anne-d’Auray, dans le Morbihan)

(Source : Le Télégramme)

Publié / Mis à jour le vendredi 25 mars 2016, par LA RÉ

Les chiroptérologues travaillaient à la protection de ce site depuis sa découverte, en 2009. La basilique de Sainte-Anne-d’Auray, qui sert de gîte de mise-bas et d’hibernation pour les grands murins, est désormais une réserve naturelle.

Chauve-souris strictement protégée, le grand murin figure parmi les espèces européennes dont les populations ont le plus régressé ces soixante dernières années. Cette grande chauve-souris occupe les collatéraux de la célèbre basilique de Sainte-Anne-d’Auray, aussi bien en hiver qu’en été. Quelques grands rhinolophes, une autre espèce de chiroptères, sont également présents en hiver.

Cette action de protection associe désormais étroitement la commune, le diocèse de Vannes et Bretagne vivante dans la gestion des parties de la basilique utilisées par les chauves-souris. L’endroit est aussi le plus important lieu de pèlerinage en Bretagne, et l’un des plus importants de France.

Depuis le 16 mars, la protection du patrimoine culturel et naturel de Sainte-Anne-d’Auray sont donc étroitement liés. Il y avait urgence. En l’espace de quelques années, le site avait connu une histoire bien tourmentée pour ses locataires chiroptères. En 2009, la nurserie de grands murins comptait plus de 200 adultes. Mais en 2010, des aménagements non adaptés réalisés en mai, avaient abouti à la quasi désertion du site par les chauves-souris, même si en hiver, elles étaient encore présentes.

Baisse de la population l’hiver dernier
En 2011 et en 2012, il ne restait plus qu’une dizaine de grands murins présents en juin. En 2013, à la même période, on en dénombrait heureusement une centaine à la même période. Et en 2015, 110 adultes et 93 jeunes ont été recensés. Mais l’hiver dernier, des travaux dans les parties de la basilique occupées par les grands murins, ont entraîné une baisse de la population de 80 à 60 chauves-souris. Or, il faut savoir qu’un réveil brutal peut être fatal à ces chauves-souris.

Grâce aux mesures de protection qui vont être mises en place, ces perturbations dues à l’homme vont cesser. Et le site, soigneusement suivi par les chiroptérologues, devrait pouvoir jouer pleinement son rôle d’abri pour les chauves-souris.

Le Télégramme

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